Belize, le Parfum Caraïbe..

Le Belize a été pour nous une véritable surprise, et nous avons été tout à fait séduit par ce petit pays trop souvent méconnu, mais grand par toutes ses richesses.
Tant sa population extraordinaire, sa côte caraïbe et ses îles, et l'atmosphère qu'il y règne  . .
Le dépaysement est instantané mais de par sa population, c'est un joli melting pot ethnique de diverses descendances: Créole, Africaine, Jamaïcaine, Maya, Hispanophone, Asiatique et Allemande avec des métissages de couleurs de peau assez incroyables, beaucoup de personnes aux yeux clairs.. et donc beaucoup de belles personnes.
Même si l'espagnol est également parlé, il nous faut nous remettre à l'anglais national, manœuvre assez déstabilisante, surtout que l'anglais parlé à un fort accent Jamaïcain..  Ye man ! !
Un vrai parfum de caraïbes au cœur de l'Amérique centrale.
Les gens sont très ouverts et très avenants, d'ailleurs tout au long de notre traversée du Belize nous avons fait beaucoup de rencontres, contrairement au Mexique. Des gens très sociables et souriants, voulant simplement partager un sourire, un salut, ou une discution sans but précis et sans arrières pensées.
Il semblerait que prendre le temps de parler à son entourage serait coutume dans ce pays, ce qui n'est pas pour nous déplaire.

Hélas la signalisation manquante reste un point commun avec le Mexique. Après la frontière, nous nous retrouvons rapidement sur un chemin de terre je ne sais par quel hasard, perdus, non pas au fond du bois, mais en plein milieu de champs de cannes à sucre. Un peu dépités, c'est pile à ce moment là, que nous faisons la rencontre providencielle de Manuel, machette à la main, qui en plus de nous indiquer la sortie, sera notre hôte pour la nuit, nous proposant instantanément un endroit sur son terrain. Après les présentations de sa famille, il nous fait faire le tour de la place jusqu'au Rio non loin derrière sa maison, puis nous invite chez lui. Nous nous sentons privilégiés et découvrons un intérieur assez précaire mais convivial. Manuel et sa femme Marta viennent du Guatemala et vivent ici depuis 11 ans avec leurs deux enfants Lydia et Neti. L'accueil est des plus chaleureux, nous allons cueillir des noix de coco ainsi que de la canne à sucre, que l'as de la machette se régale de nous préparer comme il se doit. Entre temps la sœur de Marta arrive avec ses deux filles qui sont loin d'être timides, la guitare est de sortie et nous avons même droit à une imitation de Mickaël Jackson de la plus petite, trop drôle.
Simplement superbe pour une première soirée belizienne!

Le lendemain matin nous prenons cette fois la bonne direction pour Belize City.La route est bordée de maison sur pilotis, derrière, d'immenses champs de cannes à sucre, dont les gros camions en débordent , les gens circulent beaucoup à vélo et nus pieds

Arrivés à Belize City nous faisons la rencontre de celui qui dit se prénommer "Prince Charles", un sacré personnage qui contre quelques dollars bien mérités, nous fera une petite visite guidée et nous en apprendra beaucoup sur Belize City. Notamment que le nom du pays « Belize » vient de « Belikin », déesse de la beauté du monde Maya et qui signifie magnifique et dont la bière national tire son nom, et que le drapeau qui est le seul au monde à posséder des personnages. Un homme blanc et un homme noir en mémoire de l’esclavage, séparés par un magayé, l'arbre emblème du pays importé d’Afrique.

Tandis que la radio de la ville balance du dance hall assez convulsif..
Nous faisons la connaissance d'un couple de belges fort sympathiques prénommés Wouter et Karen qui comme nous sont partis du Québec en voiture.

Et qui dit petit pays dit petit plaisir. Nous abandonnons notre sweet van sur un parking surveillé (on niaise pas avec ça), pour "prendre un peu de vacances" sur une petite île de rastas, non pas la Jamaïque mais Caye Caulker perdue dans la mer des caraïbes, entre Belize et Jamaïque.
Ambiance décontractée sur musique reggae, pas de route asphaltée, juste un seul camion: le livreur de bières et boissons fraîches..
Nous y resterons quelques jours pour y découvrir un coin de paradis au bord de la grande barrière de corail. Paradis terrestre, mais aussi marin ou plutôt turquoise. Lors de plusieurs sessions de snorkeling (masque, tuba, palmes), dont un tour guidé, nous admirons les milliers de petits poissons exotiques aux couleurs hallucinantes qui grouillent autour de ce corail de différentes formes, mais aussi les gros mérous, les impressionnants barracudas et effrayantes murènes. Quelques brasses plus loin nous jouons avec une trentaine de raies de mer aux sourires figés, dont Caro se fait totalement adopter et ensevelir. Drôle de sensation, mais magnifique spectacle que de les voir toutes onduler arrivant vers nous.
Et pour finir en beauté des requins nourrices de 2m sont de la partie. Requins de couleur brune, qui ne sont pas connus pour être agressifs envers l'homme.
Cela n'empêche, la première approche est beaucoup appréhendée, ça y est il sont tous autour de nous, le premier contact est "fucking" impressionnant. Nous pouvons les toucher, ils apprécient même se faire caresser
Les photos devraient pas tarder à arriver, grâce à nos amis Australiens et leur appareil submersible, présents avec nous.

Dans la soirée nous retrouvons nos amis Belges afin de partager un bon souper et d'apprécier le très bon rhum belizien.

Le Belize est un beau coup de cœur et mérite qu'on s'y attarde tellement il est passionnant, nous sommes tombés totalement sous son charme, nous qui ne savions pas trop à quoi s'attendre. C'est avec un peu tristesse que nous le quittons.