Colombie première..

Le Panama nous a ouvert ses eaux et nous entrons en Amérique du Sud par la grande porte qu'est Cartagena.
Nous avons pris une chambre d'hôtel à 4 durant les 3 jours d'attente pour récupérer les véhicules. Les formalités sont un peu compliquées dans le sens où la compagnie de cargo, la douane, la société portuaire ne sont pas du tout dans les environs du port, donc les interminables va et vient se sont fait en taxi..
Ville classée au patrimoine de l'Unesco, Cartagena la belle a de quoi nous envouter, le centre possède de belles architectures coloniales, beaucoup de balcons en bois et façades colorées, à l'abri de ses remparts, l'atmosphère y est très chaleureuse beaucoup de vie dans ses rues, et quand vient la nuit, les bonnes énergies se rassemblent pour continuer de savourer cette vie, autour d'une place, d'une bière, d'amis ou de quelques musiciens et ce même en semaine..
Le troisième jour sera le bon pour récupérer celui qui nous a manqué, notre habitat, notre moyen de liberté et d'évasion. La simple vue de sa carrure et de ses caoutchoucs en sol colombien nous émerveille et nous donne toute la motivation nécessaire pour croquer l'Amérique du Sud à pleine bouche, on a soif de découvrir.

Direction la côte caraïbe, région la plus septentrionale d'Amérique du Sud. Nous ne pouvons éviter l'expérience unique du volcan El Totumo, cône de terre argileuse d'environ une vingtaine de mètres qui est en réalité un volcan enfoui. L'excentricité vient en fait de son cratère qui a la particularité d'être un puit de boue de 2300m de profondeur, où il est possible de profiter des vertus thérapeutiques de cette boue :)))  
Ne se faisant pas prier, nous nous immergeons comme les 4 petits cochons grouignants de plaisir par ces nouvelles sensations. Nous en avons partout, les yeux, les oreilles, les dents et impossible de s’essuyer, forcément on en a plein les mains. Expérience exceptionnelle, sensations visqueuses et gluantes mais uniques!! Par contre impossible de réellement s'enfoncer, la boue est trop épaisse, on flotte mais il est tout de même assez difficile de se déplacer dans cette marre où nous retrouvons nos âmes d'enfants pour y passer une bonne partie de l'après midi. Bien relaxés et amusés du plaisir partagé entre amis, il faut ensuite aller dans la lagune en contre bas afin de se débarrasser de toute la boue et ça c'est une autre histoire..

C'est dans la ville de Santa Marta que reconnaissons un "Carrefour".. c'est alors que la traque du bon pâté, du bon fromage et du bon pain commença, en nous faisant un peu saliver à l'idée de savoir qu'est ce que l'on peut bien y trouver?..  mais en vain.. elle fut de courte durée et fit place à la désillusion. Hélas c'est à croire que notre si cher terroir se trouve encore trop loin de nous..    Adieu bon pain, fromage, pâté et saucissons...  :(

Après une soirée sur une plage de pêcheur où nous profitons d'une belle soirée éclairée au feu de bois, cette fois nous reprenons la route sans notre duo d'exception. A bientôt les amis..

C'est sur un jeu de pistes dans la péninsule aride de la Guajira que nous prenons 2 auto stoppeuses un peu atypiques que sont ces deux femmes Wayuu (principale peuple indigène qui habite ce bout de terre) et arrivons enfin à Manaure, petit village vivant de l'exploitation du sel marin. Les pluies de la veille rendent impraticable la route qui amène plus au nord, c'est ainsi que nous prenons la route du Venezuela. Et que nous profitons d'un plein d'essence à la sauvette bien moins coûteux que dans une station.
Hasta luego Colombia...