Venezuela, l'anticonformiste..

Jamais nous n'aurions imaginé nous y retrouver, mais le fantastic voyage a mis sur notre route le Venezuela, très beau nom d'ailleurs pour ce pays qui le vaut bien

Bien sûr tous les pays sont différents mais ce pays aime à se venter de cultiver sa différence, même si je pense que le mot "conforme" ne fait pas dans l'usage courant, c'est d'ailleurs surement de là que tient tout le charme du Venezuela.

Tout d'abord le décalage horaire. non pas d’une heure mais d'une demi-heure. Donc nous avançons notre montre de ce fameux 30min???? Cela restera une énigme pour nous, mais porque no ??

Le taux de change reste aussi assez spécial, tout le monde parle en ancien bolivar mais les billets sont en nouveau et quand en plus, il y a plusieurs taux de change. Celui au noir est le double de l’officiel et comme il n'est pas fixe, il  faut encore dénicher le meilleur taux. Donc ayant changé 3 fois au cour de notre séjour, les mêmes produits ont différentes valeurs vu que le taux de change peut varier du simple au double…

Le prix de l’essence ! Et oui, nous n’y croyions pas avant d’y être. Nous sommes donc allés vérifier. C’était donc vrai. Nous sommes au pays où un plein coûte à peine 1$ !!!   0,07 bolivar le litre soit 0.01$ le litre (encore une fois selon le taux de change cela peut revenir encore moins cher) les pompistes nous voient donc arriver avec le grand sourire. On leur explique que ailleurs, il faut compter l’équivalent de 400 bolivars pour le plein alors qu’ici ça coûte moins de 6 bolivars !!! Le rêve pour nous ! On va pouvoir se perdre en beauté. On s’en fout, l’essence est quasi gratuite  :))

62.14L pour 6.03 Bolivars, soit moins de 1$ le plein + les réserves. Le rêve en couleur!
62.14L pour 6.03 Bolivars, soit moins de 1$ le plein + les réserves. Le rêve en couleur!

Il y a aussi la conduite bien particulière des vénézueliens.. aucun panneau n'est respecté, les lignes et encore moins, les feux, on se demande si on va sortir entier d'ici, du moins sans égratignure!! Est ce à cause du prix de l'essence ou en raison de la politique de Chavez qu'ils roulent aussi vite ?? Sûrement un peu les deux. Toujours est il que c'est bien encré dans leurs coutumes.

Les voitures viennent d’un autre temps, grâce au prix de l'essence on roule au milieu de grosses cylindrées américaines à l'ancienne tout droit sorties de Startsky et Hutch.
Et pour certaines on se demande par quelle magie de la mécanique elles peuvent encore rouler... . Voir toutes ces "pièces détachées" roulantes vaut le coup d'œil, il faut vraiment le voir pour le croire. Ce qui nous donne beaucoup d'espoir pour notre pas si vieux volks.

 

 

Il sera difficile voir carrément impossible de partir de ce pays en ne sachant pas qui le préside pour pas dire gouverne tant le portrait de Chavez est partout, en affiches de tailles incroyables ventant ses "mérites"!

 

 

Mais le Venezuela ce n'est pas que ça, notre première escale se fera dans les dunes du désert de Coro. Un bijou dans son écrin, comme sorti de nulle part entre péninsule et ville, avec de vraies grandes dunes de sable, de beaux oasis perdus et même des tempêtes de sable, nous passons la matinée à le traverser, grimper les grandes dunes mais surtout déferler dans les descentes. Rencontrons une classe d'étudiants fort amusants où la séance photos tourne à la frénésie, nous sommes les stars du moment et ils veulent tous ramener un cliché posant avec nous. Trop drôle..

Nous arrivons dans les montagnes verdoyantes, la végétation est abondante, on commence à renouer avec les grands espaces. Nous prenons le temps de flaner dans les magnifiques villages de montagnes avant d'arriver dans la grosse ville et nous connaissons nos premiers derumbes (coulée de boue, chutes de pierres ou les deux sur la route), rien de bien grave juste un ralentissement de la circulation ce qui n'est pas déplaisant tant les paysages qui nous entourent sont grandioses. .
Merida est une ville étudiante suituée au milieu des montagnes, c'est la semaine sainte donc les gens sont en vacances rendant la circulation un peu étouffante.
On part donc prendre un peu d'air dans les montagnes environantes afin de se mettre en condition et s'acclimater à l'altitude qui peut monter très haute par ici.
La Cucuta est une petite rando dans les 3000m d'altitude, malheureusement le brouillard ne nous quittera pas et nous ne pouvons pas réellement apprécier le paysage alentour.
Mais c'est une première dans celles qui nous font rêver depuis longtemps et que nous attendions tant :  Les Andes..  et ce n'est que le début..

De retour à Merida pour réparer la mécanique du van mais aussi d'optimiser ses performances, toujours, direction la rue des mécanos où nous avons la surprise de retrouver Kelly et Christophe qui sont eux aussi chez le mécano. Étape obligatoire et normale après tous ses km avalés.

Omania notre fantastico mecanico nous invite même chez lui nous offrant café, fruits, gâteaux et ses commodités. Profitant même d'un tour dans son énorme Chevrolet verte des années 60 pour aller chercher la pompe à essence et les quelques bougies.

 

Nous goûtons à une spécialité d'ici, sorte de crêpe de maïs épaisse fourrée de fromage fondu et jambon, c'est ici que nous faisons la connaissance d'Alain, un français qui a tout quitté il y a cinq ans pour acheter un voilier et voilà trois ans qu'il prend son temps dans la mer des Caraïbes (actuellement son bateau est en réparation donc il en profite pour visiter les terres) et il sera de très bons conseils pour visiter la région.

Sur ses bons conseils, nous prenons tous la direction de Tabay pour apprécier pleinement les sources chaudes secrètes perdues en pleine forêt.. un must, c'est un cours d'eau où nous improviserons un barrage et passerons un agréable moment couronnés d'une douche chaude des plus naturelle!!
Comme on aime ça on en redemande et allons voir à quoi ressemble celle de la Musuy et là encore pas de déception, c'est une marche de 45min qui fait renaitre en nous une âme de berger entourés par toutes ces vaches et ces moutons dans de très belles montagnes qui nous amène à un bassin d'eau chaude au cœur de la nature alors que la pluie commence à tomber. Pas de souci on est au chaud, c'est un peu moins drôle d'en sortir et de devoir se rhabiller mais ça fait parti du jeu car même si on est censé être en saison sèche depuis que l'on a attaqué les Andes, il pleut presque tous les jours et en résulte l'état des routes!!!

Nous tentons de nous enfoncer dans la campagne andine et prenons de la hauteur, le paysage est toujours aussi grandiose, des cactus, des cultures, un canyon et toujours ces montagnes magnifiques .. mais aussi beaucoup de pierres sur la route, d'effondrements et coulées de boue. Nous profitons d'une bonne soirée autour d'un feu et de patates braisées à la crème :))  Cette fois en vue de l'inclinaison des routes qui se présente, nous ferons demi tour pour préserver nos autos et prenons la direction de la Colombie.

Entre trafic et mauvaises indications, à l'approche de la grosse ville frontalière nous en avons perdu Kelly et Tof ! 

Nous ne sommes pas inquiets nos routes se recroiserons. Mais dans quel pays??

 

Tchao le Venez, nous emportons avec nous de très bons souvenirs.

Écrire commentaire

Commentaires: 3
  • #1

    emilie (lundi, 09 mai 2011 03:38)

    on vous l a deja dit mais vos photos sont de vraies cartes postales, elles sont magnifiques.
    bisous bisous

  • #2

    Aurélie (lundi, 09 mai 2011 09:02)

    Super article et photos... comme d'hab...
    En tout cas si vous pouvez nous envoyer du carburant je suis preneuse... surtout à ce prix là..lol..
    Bonne continuation.
    Grosses bises à vous 2

  • #3

    Lucyle (dimanche, 15 mai 2011 16:45)

    Je comprends mieux l'amitié entre Chavez et Castro.Ils disposent du même parc automobile.Mais si à Cuba ils croient avoir les meilleurs mécaniciens du monde,d'après vos reportages je trouve que la concurrence est rude entre de nombreux pays.....
    merci de nous faire partager ces extraordinaires moments.
    Je vous embrasse.