USHUAIA on est là !

 

PATAGONIE, TERRE DE FEU, USHUAIA, tant de mots fascinants qui nous font depuis longtemps rêver. Un rêve au final un peu flou d’une vision de grands espaces, de montagnes, de bout du monde, de moutons et de Florent Pagny ! Ca fait rêver hein !

Aujourd’hui ces mots sont associés à de réelles images, en découvrant enfin ce qu’est concrètement ce bout de pointe sud-Amérique.

 

 

C'est le cœur serré que nous quittons la péninsule de Valdes et ce petit coin de Paradis: Pardelas. Seul endroit au monde où l'on peut observer autant de baleines du bord de la côte (pour nous cela aura été 8 max dans la baie), mais quelle magie.

 

Surement plus facile de partir du fait que les baleines ont-elles aussi pris le large vers le sud pour l'Antarctique.

 

En se rendant compte que nous les aurions loupées à 4 jours près, nous ne regrettons pas notre passage éclair dans le nord.

 

Passage très marquant de notre fantastic voyage qui prend une fois de plus tout son sens.

 

Prenant la même direction jusqu'à Ushuaia, nous embarquons Flora à bord de notre Jean-Loup.

 

Le voyage à trois date d'il y a maintenant un an et demi en Alaska avec Sylvestre. Alors relier "La Fin Del Mundo" à trois nous plait bien.

Nous nous lançons sur la célèbre Ruta 3, avec sa pampa toujours, son vent latéral et son littoral parsemé de villages de pêcheurs.

 

Petit arrêt par Camarones. Village paisible du bord d'océan et soirée sympathique avec notre hôte, qui nous apprend des petits jeux de dé en folie.

 

Puis direction Comodoro, cette ville nous accueille comme il se doit, nous flânons dans une petite feria, dégustons de bonnes cerises bien juteuses en profitant d'un petit concert local. Super bueno !!

 

Ce qui nous fait rester ici, c'est le couchsurfing de Flora. Ainsi nous rencontrons Rodrigo qui accueille Flora pour la nuit et nous tous pour la soirée dont le souper. C'est bien sympa de rencontrer un local qui nous fait visiter sa ville, nous en apprend un bout sur son pays en nous initiant au rituel du fameux mate. Bel échange culturel. Merci Rodrigo, merci Couchsurfing et Merci Flora.

 

 

 

Nous continuons tranquillement notre descente interminable vers le Sud du sud.

Nous ne manquons pas de faire le circuito Costero qui longe la Bahia de San Julian. Le paysage est super, les vues sur l'océan variées et nous pouvons bien observer une colonie de lions de mer qui se repose sur les rochers en contre bas. Le mâle dominant doté d'une belle crinière à l'air assez puissant et règne en maître sur son harem.

 

Dans le parc de Monte Leon, nous en prenons plein les yeux avec une impressionnante colonie de manchots de Magellan.

Ils sont quelques 75000 couples à envahir les lieux. Il y en a partout, sur la plage qui vont ou sortent de l'eau, sur la colline, dans les buissons et même sous les passerelles d'observation!

On peut les approcher et même se faire pincer le pantalon par leurs becs crochus à l’affut de tout ce qui dépasse, n'est-ce pas Flora !

Pour ce qui est de l'observation des lions de mer, on ne se lasse pas de les regarder jouer dans les vagues et se servir des roches comme toboggan ou se jeter à l'eau en faisant de vrais plats.

 

 

 

Nous sommes assez contents des bivouacs que nous trouvons, pas toujours évident dans la pampa car tout est fermé par des clôtures et Flora dort dans sa tente. Quel courage avec ce vent qui souffle.

 

 

 

Pour arriver à Ushuaia (Argentine), il nous faut repasser par le Chili. Et oui, la fameuse Terre de Feu se divise sur 2 pays. Ce qui signifie 4 postes frontaliers! Youpi!!!

Passage des 2 premiers facile avec patience. C'est fou le monde qui se rend dans le sud pour les fêtes, même si ce sud-là ne signifie pas soleil, sable fin et cocotiers.

 

 

Ensuite, il nous faut prendre un traversier pour franchir le détroit de Magellan car la Terre de Feu est une île.

Et c'est dans cet endroit insolite que nous retrouvons la Famille Perzeron. C'est toujours un plaisir de les revoir. Nous échangeons sur nos parcours respectifs depuis San Pedro d'Atacama et hop nous voilà déjà en Terre de Feu.

Au grand hasard nous nous arrêtons tous ensemble pour bivouaquer devant la seule colonie de manchots Roi visibles sur le continent.

 

Les grands manchots Roi sont majestueux. Ils ont une grande ressemblance avec les manchots Empereur. On en prend plein les yeux.

Nous passons une partie de la soirée déjà bien avancée à échanger dans le camping-car d'une autre famille française "Les Manohé".

Nous sommes le 21 décembre ce qui signifie le solstice d'été ici et on dirait que Monsieur Soleil veut jouer les prolongations. On ne va pas s'en plaindre.


 

Le passage à la douane Chilienne se fait sans problème. Pour ce qui est de la douane d'Argentine c'est autre chose.

On se fait fouiller le van comme jamais. Un des douaniers, en petit chien fouineur, est bien décidé à trouver quelque chose. Passant à côté de l'ail et de l'oignon sans broncher, serait-t-il en train de chercher des substances illicites ?

Alors il s'acharne avec la plus grande conviction mais en vain il ne trouve rien.

On se demande tous les trois si les dreadlocks de Flora n'y seraient pas pour quelque chose.

Mais l'habit ne fait pas le moine monsieur le douanier!

Le pauvre repartira bredouille et bien frustré.

Eh bien, comme dirait l'autre: si il y a une chose qu'ils n'auront pas, c'est notre liberté de penser!

 

Les derniers 200km qui nous séparent de "La Fin Del Mundo" se font sur une route qui est de plus en plus belle.

Et oui, de nouveau nous avons des forêts et surtout de belles montagnes aux sommets enneigées qui viennent embellir le paysage. Un air de Canada se profile autour de nous. On se sent chez nous.

 

Ushuaia, on est là !

Voilà ! Après 20 mois de voyage et tous ces km endurés par ce bon vieux Jean Loup, on se sent fier de pénétrer dans celle qui symbolise beaucoup. Tant d’images de tous ces pays traversés défilent dans nos têtes rêveuses. Une pensée spéciale à Kelly et Tof. 

 

 

Mythique par son nom et la pub faite autour d'elle, moins que par son allure mais son emplacement et ses alentours la rendent charmante. Ushuaia est située au creux des montagnes face au canal de Beagle. Le cadre de cette ville du bout du monde est parfait.

Une belle marche vers le glacier Martial nous permettra de surplomber l'ensemble.

Nous sommes dans la ville la plus australe accessible par la route.

 

Nous passerons un Noël assez tranquille avec Flora, renouant avec les joies du barbecue. Le vent ne baissant pas d'intensité, la veillée sera plus courte que prévue.

 

 

 

Cher petit Papa Noël,

 

Voici ce que ne nous n’avons pas trouvé sous notre sapin:

(Notre liste de cadeaux était pourtant claire)

 

-Un générateur à fromage.

Parce que bon, quand même, le fromage, c’est bon et c’est vachement dur à trouver en voyage.

 

-Les lunettes anti-touristes.

Parce que souvent, ça pourrait faire beaucoup de bien...

 

-Une fontaine à vin.

Parce que quand on aime on ne compte pas!

 

-Des gélules de téléportation.

Parce qu'on voudrait bien être dans nos familles un peu plus souvent...

 

-Le bocal de rillette qui se rempli tout seul quand on revisse bien le couvercle.

Parce que quand on aime, on ne compte toujours pas!

 

-Les bonbons traducteurs qui nous permettraient d'être parfaitement bilingues quand on les suce.

 

-Un bouton pause.

Parce que parfois, il y a des instants, des moments, des lieux, des gens qu’on rencontre en voyage et qui nous paraissent formidables.

 

-La machine à rembobiner les couchers de soleil.

Parce qu’ils ne durent jamais assez longtemps.

 

 

 

Hélas Petit Papa Noël ne nous a pas trouvé assez sage ou ne doit pas desservir Ushuaia et ses environs.

Heureusement il passera dans la hotte de Flora pour nous offrir un kit à Mate. Super! Arnaud adore!

Déjà une semaine en agréable compagnie, mais nos chemins se séparent et nous quittons Flora. Bonne route la belle et surtout bonne aventure.

 

 

Nous décidons de nous isoler un peu et trouvons un bosquet bordé d'un beau petit ruisseau, le cadre est agréable et propice à la méditation.

Au programme, pas de programme. On profite du temps car depuis notre arrivée en Argentine, on enchaine les kilomètres, en premier lieu pour ne pas louper les baleines à Valdes puis pour arriver ici. Alors maintenant, c’est détente !

 

Sauf qu’un beau jour à rester ici, on finit par tomber en panne de batterie. Mince d'habitude grâce à la force de nos bras on finit par s'en sortir en poussant la machine, mais sur ce terrain scabreux impossible.

Donc on prend notre mal en patience, vivotant d’amour et d’eau fraiche jusqu’à l’arrivée de la voiture de Jose et Josue père et fils. Tout de suite avenants et remplis de bonne humeur ils nous dépannent en deux temps, trois mouvements. Merci.

Le soir même, Jose repasse par là et nous offre du poisson roi qu'il a pêché l'après-midi même. Un régal.

 

 

Le parc National de la Tierra del Fuego nous a charmé par les multiples petites balades dont une en bords du canal.

L'autre "atout" de ce parc est la fin de la Ruta 3. Impossible d'aller plus au sud.

Il va bien falloir penser remonter maintenant, après un an de descente vers le sud!

 

 

Jose, ce pécheur que l'on croise et recroise par hasard nous offre régulièrement du poisson fraichement péché. Jusqu'au jour où il nous invite chez lui pour partager le Cordero (agneau). On se régale, c’est un vrai festin et une très bonne soirée avec de belles personnes...

Sans travail, il vit de sa vraie passion: la pêche, la troquant contre quelques légumes voisins. Malin! 


 

Nous nous plaisons vraiment sur cette terre de feu essayant d'en explorer le plus de facettes possibles.

Plus à l’est nous retrouvons Jose quitté deux jours plus tôt pour profiter ensemble d’une belle partie de pêche où nous sortirons de l'eau pas moins de 250 poissons roi en une après-midi.

Un succulent désastre. Merci encore.

 

 

Ici quelques arbres sont figés par le vent (arboles bandera), qui peut s’avérer assez violent.

 

 

Nous resterons aussi aux abords d'un phare juste pour le plaisir de contempler dame nature qui en cette période estivale arrive encore à recouvrir les sommets d'un léger voile blanc.

Ainsi que les bateaux qui voguent sur le canal, certaine croisière en direction de l'Antartique nous ferons rêver de loin, nous sommes en haute saison et les prix sont réellement inaccessibles pour nous. Dommage

 

Doucement mais surement nous entamons notre nouvelle migration. Difficile de partir de ces lieux si généreux.

 

 

Nouvel arrêt au lac Margarita où les grosses truites mouchetées nous font bien saliver mais n’ont que faire des vers de terre qu'Arnaud leur propose.

Le lieu est simple, entouré de montagnes, paisible comme on aime.

Clou de la soirée un castor qui nous régale de ses allées et venues ainsi que de son toilettage ventral. Bien dodu le pépère.

Les castors ont été introduits dans les années 40 et sans prédateurs, les 25 couples se sont reproduits et envahissent réellement la Terre de Feu causant beaucoup de dégâts. Seul animal dont la chasse n'est pas interdit sans permis et règlementée.

 

 

Chemin faisant jusqu'à San Pablo où se trouve une vieille épave d'un cargo rouillée échouée sur la plage.

Se baladant, découvrant, traficotant les paramètres de l'appareil photo. Un trou dans sa coque permet de monter à bord à marée basse et d'en découvrir tous les moindres recoins tous aussi rouillés.

Depuis plus de 20ans son chargement de sacs de ciment s’est pétrifié mais demeure encore dans la cale.

 

 

Nous nous amusons également à explorer les dessous de roches à marée basse qui peuvent cacher bien des surprises allant de l’étoile de mer au poisson serpent en passant par quelques poulpes qui finiront dans la poêle, autre bonne ventrée que la mer nous offre. 

 

 

Bye bye Terre de feu, île de beauté australe.

Sur le traversier retour, les dauphins de Comerson (les plus petits au monde) viennent nous saluer.

 


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Commentaires: 9
  • #1

    mathilde (vendredi, 27 janvier 2012 19:08)

    magnifique encore une fois ! dire que vous roulez vers le nord maintenant ! allez hop, jusqu'a Boston ! Bon vent ! Bonne route ! et gros bisous !

  • #2

    princess (dimanche, 29 janvier 2012 11:25)

    Encore une belle étape avec ses rencontres tjrs aussi agréables. que la suite de votre voyage soit aussi réussie.Nous on en veut encore et encore...
    Bisous

  • #3

    Lucyle (mardi, 31 janvier 2012 10:44)

    Quel plaisir de voir la terre de feu. Toujours les bons souvenirs qui reviennent grâce à vous deux.J'adore votre façon de vous émerveiller et de nous transporter dans tous ces lieux magiques.Encore....
    Bisous et continuez bien ....

  • #4

    Nicole et Maurice (vendredi, 03 février 2012 15:01)

    Alaska.....Ushuaia, vous en avez rêvé tout au long de ces km parcourus, votre obstination et votre courage vous ont permis de vivre votre rêve, votre sensibilité et votre générosité nous ont permis d'en profiter, merçi pour tous ces paysages et toutes ces rencontres qui nous émerveillent, quel beau feuilleton vous nous offrez, on attend toujours avec impatience le prochain épisode. Grosses bises à vous deux.

  • #5

    Pommier (dimanche, 05 février 2012 09:49)

    Que de chemin parcouru au court de ces derniers dix huit mois!!!!! La jonction est faite entre l'Alaska et Ushuaia, votre ténacité et opiniâtreté vous ont permis de franchir bien des obstacles. Votre cordialité, votre désir de rencontres et de soif des autres vous ont fait grandir et acquérir une nouvelle sagesse. Une autre façon de porter votre regard sur cette terre et sa population. Et qui sait peut être le notre aussi..... Merci encore de partager avec nous tous ces moments magiques et quelquefois pénibles qui dans l'ensemble se terminent bien. Merci à Jean-loup de vous avoir amené jusque là, de vous avoir protégé des multiples intempéries. J'attend avec impatience la suite du feuilleton et aussi votre retour (le temps commence d'être long).......
    Gros bisous et à bientôt sur la toile

  • #6

    Margit & Jorge (mardi, 07 février 2012 08:29)

    Hola querido amigos!

    ¡Qué hermosas fotos! Les gusta mucho, mucho, mucho!!!!!

    Las imágenes refuerzan nuestro deseo de Tierra del Fuego!

    Uno espera reunirse de nuevo pronto!

    Muchos besos y abrazos
    Margit y Jörg

  • #7

    florian (jeudi, 01 mars 2012 18:48)

    toujours aussi enorme...
    bien inspiré sur le bateau..
    gros bisous
    flo

  • #8

    Tof (mardi, 06 mars 2012 12:31)

    Ha la vache ce que vous me manquez les loulous! J'ai qu'à lire vos articles ou regarder vos photos pour repartir en vadrouille avec vous... Besos amigos y que le vaya bien. Ps: Merci pour la dédicace ;-)

  • #9

    nicole (samedi, 24 mars 2012 16:23)

    alors on attend la suite!!
    Ushuaia fin du monde?
    et après? on veut des récits et encore des photos,et encore des récits et encore des photos et encore des récits et encore des photos encore des récits et encore des photos et encore des récits et encore des photos encore des récits et encore des photos et encore des récits et encore des photos encore des récits et encore des photos et encore des récits et encore des photos encore des récits et encore des photos et encore des récits et encore des photos enfin quoi vous avez compris. big bisous nicole