La Buena Onda ! (CHILI)

Toujours au Chili, nous sommes dans la région de l’Araucanie, riche de ses volcans, lacs et rivières.

 

Après un petit déj champêtre, le volcan Osorno 2660m, coiffé d’une belle neige blanche, nous offre un superbe panorama dans ces lieux sauvages. De quoi se ressourcer d’un bon air pur dans une tranquillité absolue. Un calme bien mérité après la tempête.

 

 

Ici, Caro a réussi à capturer le très furtif colibri rubis (picaflores), le petit oiseau est dans la boite. Et dans sa lancée, la furtive coupe de cheveux dite « Volcan » ou « l’Osorno style attitude» d’Arnaud.

 

Après Petrohue,  en quête d’authenticité, nous nous égarons sur des petites routes de terre qui longe le Fjord. Nous découvrons des petits hameaux typiques aux airs de Chiloe. Ici on respire !

 

Caro est bien heureuse pour son anniversaire, c’est la première fois qu’elle célèbre en automne.

Les feuilles mortes remplacent le frais muguet, les couleurs chaudes le vert vif.

Il faut dire (ou pas) que la damoiselle fête ses 31.

Et à défaut d’être sur notre 31 pour la circonstance, ben on se fait plaisir comme on peut à Frutillar. 

 

 

 

Elle jouait du piano debout, c’est peut être un détail pour vous … mais pour elle ! . . .

 

Un arrêt par Valdivia afin d’observer de très près les corpulents lions de mer citadins. Ils barbotent ici en petite colonie, pour profiter de la générosité des poissonniers du marché au bord du fleuve. Ils cohabitent en pleine ville avec une foule de pélicans et cormorans.

On remonte la pente

Le Villarica, autre « aventure », pour ce volcan de 2847m, cône quasi parfait encore en activité.

Nous sommes ici car nous voulons faire son ascension ! Histoire de remonter la pente…

 

Coup de chance, le jour j est pour demain, car il n’est si facile de regrouper toutes les paramètres météorologiques en cette saison : soleil et peu de vent. 

Pas une minute à perdre, l’après midi est déjà bien avancée.

Réveil prématuré, H 5:30 pour arriver à l’agence à l’heure,  s’équiper et faire connaissance du groupe.

Deux guides, un duo brésilien et un chilien.

Le collectivo nous laisse aux pieds de la station de ski. 

 

Vu d’ici le volcan n’a plus sa forme de cône parfait et la cime parait assez loin mais c’est l’aurore et le paysage se découvre en couleur sous nos yeux. C’est parti pour une ascension de 5h. 

D’abord avec des pentes douces sur un terrain volcanique instable puis lorsque nous arrivons sur la zone neigeuse de glaciers, nous chaussons les crampons.  

La pente est plus raide mais on monte dans un rythme tranquille. 

Plus nous prenons de la hauteur plus l’horizon s’éloigne, augmentant toujours notre champ de vision.

Les bonnes conditions sont là et les bonnes sensations aussi.

 



 

La pente se raidie, la neige se durcie et nous mettons un peu plus à l’épreuve les piolets et les crampons qui ne demandent qu’à se planter toujours plus haut.

La glace nous entoure et le plaisir aussi.


 

À cette hauteur, le manteau neigeux forme d’étranges formations de glace.

 

Nos touchons bientôt au but, le cratère.

Un dernier effort pour se hisser vers la récompense.

Le cratère est énorme, son antre coloré dégage une épaisse fumée de gaz toxique qui nous picote le nez et la gorge. 

La vue est saisissante nous enlevant toute fatigue.

Nous découvrons d’autres volcans au loin et des pentes beaucoup plus abruptes sur ses autres versants.

Nous nous imprégnons un maximum de ce moment mais il nous faut redescendre, le vent souffle, nos corps se refroidissent.

La descente se fera sans encombre, bien qu’un peu fatigante pour les genoux. 

C’est bien heureux de cette journée et première expérience crampons pour Caro que nous retournons à Pucon.  

 

C’est ici, dans les douches du camping, que nous faisons la connaissance de François, un français, qui vadrouille 10 mois dans le monde en sac à dos.

Il fini son voyage sur son troisième continent.

Nous passerons une agréable soirée en sa compagnie et il nous gratifiera de quelques films, séries et musiques que nous n’avions plus. Merci.

 

 

 

Sur les bons conseils de François, nous nous dirigeons vers la frontière de l’Argentine et c’est un admirable spectacle des couleurs automnales qui nous attend.

 

Le paysage brûle sous un ciel bleu de saison.

 

Les touristes sont déjà bien loin, nous laissant champ libre face à cette nature imperturbable.

Parque Conguillo

Cette région du Chili regorge de parcs et réserves.

Alors on part à la découverte du Parc National Conguillo.

Dès notre entrée, le volcan Llaima règne en maître avec ses 3125m.

Chaque balade est un bonheur pour les yeux et le déclic de l’appareil photo est le seul perturbateur du silence qui règne.

Le paysage est composé de lacs d’altitude, forêts indigènes, canyons et peut aussi bien avoir des allures d’apocalypse lorsque les éruptions volcaniques ont emprisonnées des arbres pour former de nouvelles lagunes.


 

 

On est envouté par les lieux où l’araucaria millénaire est roi.

Cet arbre fascinant est si caractéristique avec ses feuilles en écailles acérées et son tronc rappelant la carapace de tortue, il est aussi surnommé «désespoir de singes » empêchant l’escalade aux primates.

 

 

Qu’importe où nous nous promenions, il est omniprésent, sifflant au rythme du vent.

 

En suivant les sentiers à travers la forêt, il suffit de tendre l'oreille pour entendre son chant mystique.

 

On croirait presque qu'il nous parle, à nous, pauvre petit homme qui ne comprend pas grand chose aux choses du monde, et encore moins à celles de la nature.

 

Tenterait-il de nous inculquer un savoir ancestral, dont il serait le gardien ?

 

Après une grimpette progressive sur le sentier de la Sierra Nevada, un peu perturbés par ces chants troublants, nous laissons nos pas nous guider à travers une forêt de coigües pour enfin atteindre le mirador à la vue incroyable de couleurs.

 

Arrivés sur la crête, on a bien mérité cette vue à 360° ainsi qu’une bonne pause lunch.

 

Soudainement, une ombre furtive nous traverse, suivit du sifflement dans ces ailes.

 

Stupeur de constater que nous sommes la curiosité d’un imposant condor, planant à seulement 10m aux dessus de nos têtes.

Le temps fini par se dégradé, mais la pêche n’en est que meilleure, en témoigne cette belle truite arc en ciel de 41cm qu’Arnaud nous sortira pour le plus grand plaisir de nos papilles.


Une impatience commence à nous envahir, nous avons rendez-vous avec nos fidèles et bons amis autrichiens, Margit et Jörg.

Lorsque leur Land Rover commence à apparîitre à l’horizon, la joie nous envahie, elle sera totale lorsque nous nous serons fort dans les bras. 

 

C'est bien heureux que nous allons dans la réserve de Malalcahuello et son volcan Lonquilmay 2865m, fêter nos retrouvailles. Nos soirées autour du feu nous réchaufferons pour supporter les nuits très fraîches en dessous de 0°. 

 

Nous profiterons de deux petites rando à pied dans ces décors surréalistes, surtout lorsque que nous allons au cratère Navidad (il se créa le jour de Noël 1988), on est sur une autre planète ou sur le satellite Lune.Magique.

 

En explorant la région, on se sent bien petits face aux proportions des vieilles coulées de laves. Que de très belles découvertes dans cette région du Chili.

 

Notre Fantastic Voyage a 2 Ans !

Et on s’en réjouit.

 

Tout comme la possibilité que l’on a, de pouvoir concrétiser nos envies, nos désirs et nos rêves, pour rendre ce voyage et donc notre vie plus intéressante et palpitante.

 

Voilà déjà 2 belles années que le fil de notre voyage suit son court.

 

Ce petit fil, si fragile, qu’on a souvent eu la chance de rabibocher, peut inopportunément se rompre à chaque instant (incident mécanique, maladie, accident…).

 

Tout ne tient qu’à un fil, nous le savons bien et chaque jour nous le chérissons, pour qu’il se préserve encore un peu.

 

2 ans aux côtés de notre bon vieux Jean Loup de mer.

 

Notre brave compagnon de jeu, notre « char », celui qui maintenant est passé au travers des 300 000km dont au moins 80 000 avec nous et ses innombrables pannes.

 

Grâce à lui le monde est à nous, nous sommes des enfants gâtés. 

 

Nous passerons une très sympathique et agréable semaine en compagnie de nos amis.

 

Nous sommes contents de partager du temps ensemble même si la météo est loin d’être des plus clémentes avec nous.

 

Nous testerons pour la première fois, des pizzas au four casserole, hmmm.. Une réussite.. 

On espère que nos routes se recroiseront à l’avenir.

Pour nous c’est cap vers le nord maintenant.

On se donne un avant goût des chutes d’Iguazú avec Los Saltos del Laja qui s’élancent de 50m de haut.

Ne voulant pas seulement remonter par l’autoroute et profiter encore des trésors cachés du Chili on se rapproche de la côte Pacifique.

La Reserve de la Laguna Torca est un paradis pour les oiseaux aquatiques : cygnes à cou noir, de coscoraba et une centaine d’autres espèces d’oiseaux y cohabitent notamment le Taga ou encore le splendide Seite colores qui trop rapide, ne sera pas dans la boîte.

Nous sommes tout de même surpris par cette côte où les plantations de pins et eucalyptus s’étendent à perte de vue, laissant place à quelques villages de pêcheurs parsemés.

Puis s’en suit la côte des surfeurs, dont la petite ville Pichilemu, le spot officiel de surf, qui accueille chaque été son championnat national.

 

Les surfeurs sont bien là, mais peu de swel car ils passent le plus clair de leurs temps à attendre la vague.

 

Mais lorsque celle-ci est bien là ils s’en donnent à cœur joie, jusqu’à effleurer les récifs.

 

 

 

 

Vue de la maison du poète Pablo Neruda.

Valparaiso

Nous faisons notre première intrusion dans la tant redoutée et attendue Valparaiso dit Valpo, la Perla del Pacifico.

 

Redoutée car elle n’a pas la meilleure des réputations niveau sécurité mais attendue car elle est surement unique et n’a pas son pareil au Chili. 

 

 

C’est un grand port mais également une ville classée patrimoine de l’UNESCO depuis 2003.

 

Son centre est plat et derrière se dresse un grand nombre de collines où la vie parait précaire et bohémienne.

 

 

 

Quartiers riches en couleur desservis par des ascensores (funiculaires) d’inclinaison improbable, tirés par de vieux câbles dans un fond sonore grinçant.

 

De là haut les vues sur le port sont impressionnantes tout comme le dénivelé des rues qui desservent ces cerros d’aspect chaotique. 


Lorsque le soleil est au rendez-vous, il est bien agréable de déambuler dans ses rues, se laisser appeler par une ruelle riche en fresques colorées et graffitis artistiques.

 

Ils donnent tout un charme à cette ville, quasi aucun mur n’est épargné mais certaines de ces peintures murales sont de vraies merveilles.

 

Tout comme ces amas de câbles électriques qui paraissent n’avoir aucun sens si ce n’est surprendre.  

 

De même que les fameux trolleys autre emblème de la ville, à qui il arrive de « déraillé » lors d’un virage trop serré.

Viña del Mar

C'est à Viña Del Mar que nous faisons ainsi la connaissance des habitants du gros camion noir Mercedes immatriculé Toulouse (31).

 

Yseult, Julien et Kamtar leur chien (à suivre dans la rubrique on les suit) ont notre âge et font un tour du monde en camion aménagé.

Ils sont en attente d'un bateau pour envoyer leur camion au Guatemala.

 

Nous passons du bon temps ensemble, à squatter notre QG : le Petrobras du coin pour le courant, les cafés, internet ou encore voir des matchs de foot et profitons de bonnes soirées arrosées sous le signe de la bonne humeur et de la plaisanterie dans la loca Valparaiso. 

Ah ! Ca faisait longtemps, une pseudo crevaison un peu spéciale qui aurait pu faire du dégât.. 

 

Arnaud en profitera aussi pour changer tous les freins, à même la rue en mode boliviano, une simple formalité pour lui maintenant.

 

C’est également à Viña que nous retrouvons avec plaisir Jorge, jeune chilien rencontré il y a plus d’un an, à Cartagena en Colombie.

 

À l’époque, il voyageait en sac à dos. Depuis il est revenu ici pour travailler. Nous passerons des bonnes soirées et profiterons de quelques bons moments ensemble et avec son coloc Juan.

 

Merci encore pour l’accueil et pour le succulent ceviche !! 

Santiago

 

 

Nous y passons une semaine pour visiter, voir nos amis avant leur départ vers l’Amérique Centrale, tout en profitant des commodités de leur collocation dont le four pour faire des lasagnes et bien évidemment la fiesta. 

La qualité de vie ici paraît agréable et la situation géographique de la ville est incroyable.

 

Capitale située à 1h30 de l’océan comme des pistes de ski. Du mirador San Cristobal on peut voir les sommets enneigés des Andes qui dépassent pour une dizaine les 6000m.

 

La cité culturelle déborde de vie, des quartiers bohèmes colorés aux terrasses de café bondées, des nombreux musées et théâtres ou le quartier économique avec ses employés en beau costume.

 

En tout cas nous, on ne se lasse pas d’y flâner.

Le Chili, c'est Fini !

 

Malgré une malchance persistante qui nous a laisser aucun répit (problème mécanique, pénurie d’essence, reproblème mécanique et vol), sur 5 mois passé au Chili, 3 ont quasi été du sur place !

 

Ce pays, tout en longueur possède de riches diversités de paysages, représentant un gros potentiel voyage.

 

Des montagnes désertiques et alltiplano du nord Atacama, aux merveilles naturelles du parc Torres del Paine en passant par les traditions de l’ile de Chiloe, des glaciers aux rodéos et autant d’aventures humaines, font toute la beauté de ce grand pays.

 

On est séduit.

 

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Commentaires: 5
  • #1

    Aurélie (mercredi, 25 juillet 2012 14:53)

    Encore un article super génial avec de super photos!!!! Mais vivement quand même votre retour... En attendant profitez à fond de votre voyage en esperant que Jean Loup vous y emmène jusqu'au bout..
    Biz de nous 3...

  • #2

    Yseult (mercredi, 25 juillet 2012 19:15)

    trop bien, trop de bons souvenirs passès avec vous 2 + JL. bisous

  • #3

    Xavier (lundi, 30 juillet 2012 22:01)

    Bravo pour ce nouvel article et vos photos magnifiques ! Tous ces parcs, villes que vous avez visités au Chili me rappelle de très bons souvenirs ! J'arrête, je commence à parler comme un vieux :-)
    De notre côté, nous sommes à Santa Cruz, Bolivie, la suite ce sera Cochabamba, La Paz (ou pas), Oruro, Potosi, Uyuni, Villazon, Salta, Atacama et Pérou. Si vous voyez un grand camping-car blanc à une station service, n'hésitez-pas à venir frapper à la porte !
    Bises à tous les 2 de nous 4.

  • #4

    Tof (mercredi, 01 août 2012 06:27)

    Comme toujours, superbe article et superbes photos... Vous me faites toujours autant plaisir. Bises de Suisse

  • #5

    lucyle (jeudi, 16 août 2012 05:32)

    Visionnage avec Annie rencontrée en Equateur avec Mithé et J-Eric. Toujours aussi beau et aussi agréable à regarder. Du vrai bonheur de voyager avec vous et partager ces moments de dépaysement total. Mon faible pour l'Amérique du Sud se réactive à chaque fois.Merci encore et continuer à nous émerveiller..
    Bisous de nous deux à vous deux.