Ouro Preto, Chapada Diamantina, Salvador de Bahia.

Non que la côte brésilienne ne nous déplaise, nous voulons visiter les terres et la région de Minas Gerais, ses villes à l’architecture et au passé colonial.

 

Premier arrêt dans la charmante Tiradentes. Située sur la route de l’or entre collines et monts, elle a su garder son authenticité avec ses maisons blanches et rues pavées.

Il y règne une paisible atmosphère, c’est un réel plaisir pour nous de flâner et découvrir au grès de nos envies. Comme une faveur que nous offre l’histoire coloniale de ce pays. 

 

Et quoi de mieux qu’une terrasse ombragée, le doux son de la bossa nova et une cerveja bem gelada (bière extra fraîche) pour apprécier d’autant plus la culture brésilienne et se sentir réellement au Brésil.

Altération de la samba, la Bossa, plus intime et harmonique, où on y retrouve aussi des influences jazz nord américaines, tombe à pic pour conclure cette fin d’après midi.

Ouro Preto

Et comme on aime ça, on continue avec une d’un calibre supérieur, l’envoutante Ouro Preto. Ici c’est la ville qui s’est adaptée au relief avec ses rues pavées qui grimpent puis descendent au grès des collines.

 

Classée au patrimoine de l’UNESCO depuis 1980, c’est un musée à ciel ouvert avec ses innombrables églises chargées d’histoire ainsi que ses grandes demeures seigneuriales.

Là encore on ne peut qu’aimer se perdre et découvrir une énième église au coin de la rue ou bordée d’une place.

Les vues offrent de beaux panoramas et invitent à la contemplation.

 

Nous enchainons avec Marianna et Santa Barbara, assez proches et elles aussi très bien préservées.

Les églises sont toujours en nombre ce qui nous intrigue.

Pourquoi construire autant et si proche des lieux de culte qui malheureusement avec le temps demande beaucoup d’argent pour leur entretient?

Heureusement que la population reste très pratiquante et croyante, se chargeant de redonner vie aux lieux.

 

 

 

Cette petite virée dans les terres, nous a apportée beaucoup de fraîcheur et de plaisirs visuels mais les plages commencent à nous manquer donc on reprend la direction de la côte et du nord-est.

Une virée dans le centre historique de Puerto Seguro, bien gardé tel un musée. 

Nous goûtons une des spécialités de la cuisine locale de l’état de Bahia : les acarajés. Beignets de farine de haricots, fourrés d’une salade de tomate et de crevettes, le tout agrémenté d’une sauce épicée.

On ressent bien les influences caraïbes riches en saveurs.

 

Puis nous assistons à une démonstration de capoeira où même les plus jeunes se chargent de faire spectacle. Célèbre art martial africain entre  lutte, jeu et danse acrobatique.

Les « danseurs-combattants » après un rituel entament leurs mouvements fluides et circulaires au rythme du berimbau, percussions et des chants envoûtants.

On pense bien évidement à nos amis capoeristes de Montréal.

 

En suivant la route du cacao qui suit le littoral, on trouvera enfin notre bonheur avec la plage Ilhéus.

Au fond d’une impasse ouverte sur l’océan, on ne veut que suspendre le temps pour profiter pleinement de cet espace parfait et tranquille.

Juste ce qu’il nous faut. On dirait que cette entrée au Brésil csest passée très vite.

 

Avec cette histoire de temps limité, on reproduit un schéma que nous gérons mais qui nous fatigue : la précipitation contrôlée, visite express.

On se pose et ça fait du bien. 

 

Notre intuition à payée, Alfredo, un habitant du coin, nous invite chez lui afin de partager un moment ensemble, boire une cachaça (aguardiente local de canne à sucre), déguster une feijoada : plat national mijoté, genre de cassoulet brésilien où les feijon (haricots noirs) et la grande variété de viandes ont remplacé les haricots tarbais et la saucisse de Toulouse.

Le tout servit avec du riz blanc et de la farofa (farine de manioc frit).

Nous nous acharnons ensuite sur quelques cocos sèches provenant de son jardin, qui une fois râpées, accompagnent parfaitement la mangue pour une salade fruitée et douce.

Merci Alfredo pour ce bel échange spontané.

 

 

Chapada Diamantina

On nous en a fait son éloge alors direction Chapada Diamantina, Parc National dans le cœur de l’état de Bahia.

La spécificité de lieux sont ces montagnes circulaires aux plats sommets, entrecoupées de multiples canyons creusés par des rios et cascades. 

 

Plusieurs attractions dans le coin, mais beaucoup doivent se faire accompagnées de guides qui gonflent les prix plus que de raison. Nous  ferons donc le maximum possible par nos propres moyens.

 

Le pozo azul est avant tout une grotte où se trouve un lagon d’eau pure de trente mètres de profondeur.

Sur les coups de midi, un phénomène spectaculaire se produit, un rayon de soleil pénètre la grotte et vient illuminer les eaux profondes et limpides d’un bleu magique rayonnant.

Pour couronner le spectacle nous avons la possibilité d’enfiler maillots, masques et tuba pour explorer les moindres recoins et se faire traverser par ses rayons lumineux étincelants.

De belles sensations inespérées. 

 

Quelques balades dans ces environs nous font découvrir rios, cascades, piscines et des beaux panoramas sur la flore luxuriante.

 

Le Morro do Pai Inácio nous offre un magnifique couché de soleil qui conclut parfaitement notre visite dans ces terres loin du littoral.

 

Pour rejoindre Salvador de Bahia, la rupture d’un T de durite nous donne de belles frayeurs engendrant une surchauffe du moteur.

Réfugiés dans une station essence sur l’autoroute, après un remorquage gratuit puis une nuit qui comme on le sait porte conseil, nous arrivons à réparer  le T en I avec les petits moyens du bord.

 

Salvador enfin nous voilà. 

 

SALVADOR de BAHIA, la Vivante.

Très vite débarqués, le Mercado Modelo nous met de suite dans l’ambiance carnaval avec un groupe de forró local très festif.

L’atmosphère est à la danse, on ressent l’esprit coutumier de la fête. Tout le monde vient danser et chanter sans gêne en suivant le groupe.

C’est l’attroupement. 

Le ton est lancé, on continu la visite par le centre historique sur les hauteurs.

Les percussions afro-brésiliennes résonnent dans ses rues et ses murs.

 

On ne peut pas s’empêcher d’avoir une grosse pensée pour nos amis Montréalais.

Là encore les habitants animent tout naturellement les rues, ruelles et places, des bandas aux chants populaires, aux parties de dominos frappées ou encore les jeunes qui se réunissent pour une pratique de batoucada endiablée.

 

Cette ville ne s’arrête dont jamais et encore nous ne sommes qu’en basse saison…

On ose à peine imaginer la fièvre frénétique du carnaval.


Salvador est heureuse et généreuse, partage sa joie et sa musique pour tous, non seulement pour les touristes... Heureuse de donner et de recevoir.

 

La musique brésilienne très riche est variée, grâce aux influences de trois continents, forme ici plus qu’ailleurs un mode de vie. Une communion collective, un art de la fête, un fête qui invite inévitablement à la danse, propre à chaque styles : samba, forró, pagode…     

 

Salvador, ça y est, tu nous tiens !

 

Dimanche matin, la Basilica Nosso Senhor do Bonfim est pleine à craquer, nous montrant une fois de plus la dévotion des brésiliens.

La grille extérieure est recouverte des populaires petits bracelets de tissus de toutes les couleurs qui soufflés par la brise dansent au rythme du vent.

Une certaine magie se dégage du lieu.

 

On visite les environs et lorsque l’on retourne en ville, elle nous paraît bien déserte ?

Mais où sont les habitants ?

La réponse sera vite trouvée quand nous arrivons sur les plages qui elles sont bondées.

 

Le dimanche est le jour où tout le monde se retrouve à la plage, les parasols sont de sortie, les belles brésiliennes aussi, les glacières remplies de boissons fraîches. 

Nous restons l’après midi ici à nous balader sur le front de mer et savourer une réhydratante agua de coco verde sous ce soleil de plomb.

 

Nous ne manquons pas de goûter les douceurs à base de coco, vendues par les femmes en tenues traditionnelles.

 

Le coucher de soleil parait être sur l’océan cela faisait longtemps.

On savoure ces derniers instants dans la magique Salvador de Bahia au cœur aussi grand que sa beauté.

 

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Commentaires: 4
  • #1

    Lucyle (jeudi, 22 novembre 2012 15:24)

    Bahia comme j'en ai gardé des souvenirs,des lieux comme je les ai vus.Un grand merci pour tout ce bonheur.Un grand moment d'émotion et de plaisir grâce à votre merveilleux voyage et à toutes vos photos qui pour certaines sont des tableaux abstraits ou pour d'autres des aquarelles .....
    Bisous à vous deux
    Lucyle

  • #2

    Benoit FAIDEAU (jeudi, 22 novembre 2012 17:30)

    Nous voilà plongé dans le fameux tube "the girl from ipanema" par Astrud & Jao Gilberto et la charmeuse trompette de Stan Getz !
    C'est peut etre ce qui nous manque un peu en Europe : toutes les belles couleurs de la Bossa !

  • #3

    Pommier (vendredi, 23 novembre 2012 04:31)

    Une pensée particulière en ce jour pour Arnaud, que ton Anniversaire soit coloré, gai, fantaisiste et original comme votre séjour au Brésil. Merci pour toutes ses photos et vos textes de pouvoir voyager par procuration.
    Bises à vous 2

  • #4

    mochiLEROs (mardi, 22 janvier 2013 08:11)

    Hola... somos Rocío y Leonardo, una pareja de mochiLEROs chilenos que estamos recorriendo Latinoamérica y nos inspira mucho ver que otras personas tienen la misma pasión por viajar que nosotros. Nos gusta mucho su blog, por lo que quisimos premiarlos con el Liebster Award... para más detalles de este premio, pueden revisar la siguiente entrada (http://demochileo.blogspot.com/2013/01/nuestro-premio-liebster.html).
    ¡Un abrazo y feliz viaje!